Pénurie d’essence

Pénurie d’essence : quelles conséquences pour les Taxis et les usagers ?

La grève chez Total Energy a débuté le 27 septembre dernier. La pénurie d’essence par défaut d’approvisionnement a commencé à créer des difficultés pour les particuliers mais pas seulement. Les professions dont la voiture est l’outil de travail principal ne peuvent plus assurer leurs missions. Il semblerait que de nouvelles rencontres entre syndicats et dirigeants soient prochainement organisées. Pour tous, il faut espérer que cette situation ne dure pas.

Table des Matières


    Réquisitions contre la pénurie d’essence?

    La grève des salariés de chez Total n’est pas l’unique raison de la pénurie d’essence. Bien sûr, ils bloquent l’approvisionnement des stations mais l’État dispose de stocks d’urgence qu’il pourrait mettre à la disposition de certaines professions qui ne peuvent travailler sans essence. Par ailleurs, dans les situations de crise, le comportement des usagers impacte toujours la pénurie des produits, quels qu’ils soient. En effet, lorsque, par exemple, une station-service est approvisionnée, l’information est communiquée tellement rapidement que la station est vite assaillie. Et même si un nombre de litres maximum est autorisé, cela créé des tensions entre conducteurs, comme on l’a vu dans de nombreuses communes. L’État pourrait donc, comme il l’a déjà fait à de nombreuses par le passé (lors de la crise des gilets jaunes, par exemple), autoriser certaines professions à se réapprovisionner. Médecins, infirmières, pompiers peuvent, sur présentation de leur carte professionnelle pour les premiers, remplir le réservoirs de leur véhicule professionnel. Malheureusement pour eux, les taxis ne rentrent pas dans les critères de mission de service public et ne peuvent donc bénéficier de cette mesure.

    Pénurie d’essence impact sur les taxis , VTC


    L’impact financier sur le prix des courses de taxi

    Les augmentations du prix de l’essence depuis quelques mois, malgré la remise de 30 cts par le Gouvernement, ont déjà créé un climat de tension dans le pays. La crise énergétique actuelle ajoute au sentiment d’angoisse de la population. Que ce soit pour les salariés qui doivent se rendre sur leur lieu de travail, quelquefois à plus de 50 kms de leur domicile, ou pour les professions dont la voiture est l’outil de travail, comme les VTC, l’augmentation du prix de l’essence a bien évidemment un impact important sur le budget ou le chiffre d’affaires. Actuellement, on compte 20 à 30 % de chauffeurs à l’arrêt. En mars dernier, Uber augmentait le pris d’une course de 75 cts pour pallier l’augmentation. Certains estiment une baisse de 30 % de leur chiffre d’affaires.


    Pénurie d’essence : quelles conséquences pour les Taxis ?

    L’augmentation du prix des courses autorisée par décret en début d’année, passant le km de 1,12 à 1, 16 euro, suffira-t-elle à ces professionnels ? Ne devraient-ils pas participer aux revendications générales actuelles ? Considérés comme véhicules prioritaires lors de la crise sanitaire, parce qu’ils transportaient des malades, cette fois-ci ils ont été oubliés par le Gouvernement.


    L’avenir pour les VTC


    La guerre en Ukraine, les nouvelles conditions décidées récemment par l’OPEP et les pays du Cartel de limiter ses livraisons de pétrole, la crise écologique, la gestion de crise par le Gouvernement : tout cela ne rend pas forcément optimiste une profession déjà sous pression et dont les risques d’insécurité augmentent également. Le gouvernement a rappelé que les aides généralisées de 30 cts sur le prix de l’essence se termineront fin 2022. Un petit espoir, toutefois : Mr le Maire annonce qu’en cas de nouvelle augmentation du prix des hydrocarbures, un secours spécifique serait accordé aux particuliers et professionnels pour qui la voiture est indispensable. Le budget 2023 y consacrera 1, 7 milliard d’euros. Cela suffira-t-il ? Les chauffeurs VTC ne devront peut-être plus passer une grande partie de leur journée en file d’attente aux stations-service ou à courir après l’une d’elle, encore approvisionnée pour quelques heures.

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